Togo /Participation des jeunes à la vie politique : Après la formation, NADDAF motive à travers des débats publics

Après la série de formation à l’endroit d’une centaine de jeunes venus de tous les horizons, l’association « Nouvelles Alternatives pour le Développement Durable en Afrique (NADDAF) va à la rencontre des jeunes pour des échanges fructueux et sans tabou sur la question de la non-participation des jeunes à la vie politique du pays. L’organisation a mené ces séances de réflexion dans les Lacs 3 (Agbodrafo) et Golfe 6 (Baguida).

Respectivement jeudi et vendredi 08 et 09 Février 2024, NADDAF a réuni les jeunes, venus de tous les horizons dans l’enceinte de la mairie d’Agbodrafo et aussi dans la salle de l’État civil de Baguida, lieu communément appelé Foyer d’accueil, pour mener la réflexion sur la thématique de « Jeunes, paix et Sécurité ». L’initiative se situe dans le cadre du projet « Jeunes leaders, tous aux élections législatives et régionales de 2024 ».
A travers ces débats publics, l’organisation entend amener les jeunes à avoir des ambitions politiques afin d’occuper des postes de décision.
« D’après le dernier recensement, la population togolaise est estimée à plus de huit millions d’habitants et les jeunes occupent plus de 60% de cette population or il est fort de constaté que ces jeunes ne s’intéressent pas à la vie politique du pays, dans les sphères de décision , ils n’existent pourtant ils doivent participer à la vitalité, au dynamisme des institutions et aussi s’ils ne sont pas dans les cadres de décision, il peut y arriver qu’ils soient oublié ou qu’on ne prenne pas en compte leurs avis puisqu’ils doivent être là avant d’émettre leurs avis, c’est pour cela que nous les appelons à participer à la vie politique du pays», a expliqué Victor Koissi Komlan, chargé de programme à NADDAF.
Des sous thèmes ont été évoqués à travers ces débats publics, c’est le cas de la participation des jeunes à la vie politique, quel contrôle citoyen pour des actions publique ? Après la mise en place des mairies, les citoyens notamment les jeunes ont le devoir d’être regardant sur ce que les élus locaux posent comme actions afin de les interpeller à tout moment. Mais cela semble méconnu des citoyens et il est important d’évoquer le sujet dans tous ses aspects.

« Nous les citoyens, nous oublions beaucoup de chose, en fait c’est parce que nous ne connaissons pas nos droits, c’est à nous de contrôler les actions publiques. Par exemple, le bureau du citoyen qui est créé pour nous, combien sont ceux qui les visitent pour avoir les informations nécessaires, pratiquement personne. Nous devons nous informer pour mieux être éclairés » a indiqué Roméo Togbé du CACIT, l’un des panélistes lors du débat dans les Lacs 3.
Selon les jeunes qui ont pris part à ces séances de débats publics, les panélistes ont été d’une grande importance afin de leur donner la motivation pour participer à la vie politique du pays. Certains affichent déjà des ambitions pour les prochaines législatives et régionales qui vont se tenir le 13 avril prochain au Togo. Après Lomé, ces formations et débats se dérouleront également dans la partie septentrionale du pays.
Pour rappel, ce projet de NADDAF qui prend fin en Avril prochain, reçoit l’accompagnement financier de l’OIF, organisation Internationale de la Francophonie.
Pascal Lossou