Togo : La DMK tient son meeting ce samedi malgré la demande de suspension du gouvernement

Le meeting de la Dynamique Monseigneur Kpodzro est maintenu sur ce samedi 16 juillet non plus à Bè Kondjindji mais plutôt sur le terrain d’Asfosa à Ablogamé. Ceci malgré la demande de suspension que deux ministres ont recommandés à la DMK.

En fin de semaine dernière, précisément le vendredi 8 juillet 2022, les ministres Yark Damehame de la sécurité et Payadowa Boukpessi de l’administration territoriale ont rencontré une délégation de la dynamique monseigneur Kpodzro pour lui expliquer la nécessité de suspendre le meeting ou de le délocaliser de Lomé. Les autorités ont motivé leur demande par le risque d’insécurité qui sévit dans le pays. Pour le gouvernement, la situation sécuritaire se dégrade depuis quelques temps dans le pays qu’il n’arrive pas encore à avoir la maîtrise totale de la situation. Les ministres ont évoqué à cet effet, des situations d’insécurité qui ont défié le mécanisme sécuritaire du pays ces derniers moments.
La DMK se dit consciente de la situation d’insécurité dans le pays mais selon elle, cette situation ne peut en aucun cas amener à confisquer la liberté d’expression de la population.

« Au regard des informations fournies par le gouvernement en place, les partis membres de la DMK, ne souhaitent pas exposer les populations togolaises à un risque de sécurité présumé, encore moins à une violence aveugle d’Etat. En conséquence, ils décident de déplacer le meeting du 16 juillet, prévue à Bè Kondjindji, au terrain de ASFOSA à Ablogamé le 16 juillet 2022 à 14h. Le choix de ce lieu clos est destiné à faciliter la gestion de la sécurité du meeting aux forces de l’ordre » a mentionné la DMK dans sa déclaration liminaire.

A travers une conférence de presse ce lundi , le regroupement de partis politiques , DMK a fait savoir que rien ne peut expliquer la confiscation de la liberté d’expression et de manifestation garantie par la constitution au peuple.

« Rien ne saurait justifié la confiscation de l’exercice de l’expression des libertés. Ce n’est pas parce qu’il y a une menace quelque part sur le territoire et que du coup il faut dire qu’à partir de maintenant qu’il faut mettre entre parenthèses tous les droits des citoyens. Ce n’est pas un modèle de gestion démocratique. Nous sommes confiants que ayant montre notre bonne volonté, nos interlocuteurs constateront les efforts que nous avons faits et feront à leur tour les efforts nécessaires pour que nous puissions tenir en toute quiétude ce meeting à Ablogamé » a indiqué Mme Brigitte Kafui Adjamagbo Johnson, coordinatrice de la DMK.

Notons que le sujet de l’explosion de Natigou a également été discuté, la DMK dit être choquée par ce drame dans le nord du pays dans la nuit du 9 au 10 juillet et qui a fait 7 enfants morts et 2 autres blessés graves. Le regroupement des partis de l’opposition exige du procureur de la République une enquête sur la situation afin que l’affaire soit élucidée et que les responsabilités soient situées.