février 10, 2025

Récépissé No 0054/HAAC/07-2022/pl/P

Togo /Projet « Agir pour l’abandon du mariage d’Enfant » : WILFAF-AO et FAMME s’engagent pour la bonne cause

Trente (30) Associations et Organisations non-gouvernementales œuvrant dans le domaine de la protection des enfants et aussi dans la santé de reproduction, sont en atelier de formation ce lundi 14 Aout à Lomé sur la question du mariage précoce et forcé des enfants. Il s’agit pour eux de prendre connaissance du projet « Agir pour l’abandon du mariage d’Enfant » au Togo (AAME) et des techniques à appliquer pour venir à bout du phénomène. L’initiative est mise en œuvre par l’ONG Force en Action pour le Mieux-Être de l’Enfant (FAMME) à travers son bras technique WILDAF-AO.

Le phénomène du mariage précoce et forcé préoccupe WILDAF et l’ONG FAMME. Tous engagés pour une même cause, celle de mettre fin au mariage précoce et forcé des enfants, des acteurs des organisations de la société civile, et associations qui militent pour les droits sexuels de la santé de reproduction des filles et le mariage des enfants accordent leurs violons dans cette rencontre de cinq (5) jours.

Le projet qui les réunit tire sa source d’un constat établi à travers une étude menée au Nord Togo et au Mali. Les résultats de ces études révèlent des chiffres élevés et inquiétants du mariage des enfants et aussi des filles qui peinent à maitriser leurs droits Sexuels de Santé de Reproduction.

Dométo SODJI, Directeur exécutif de l’ONG FAMME

« On constaté un phénomène que nous appelons l’échangisme, des familles qui donnent leur fille à une autre famille en mariage, c’est l’échange ou encore c’est des parents qui donnent leur fille à un homme relativement riche pour payer leur dette et c’est pour des problèmes financiers. Par exemple à Krikri au nord du pays le phénomène est inquiétant, des filles sont données aux hommes qui ont un peu d’argent et cela inquiète. Dès fois, cela se passe avec l’aval de certains chefs traditionnels et ceci engendre des conséquences fâcheuses, la vie des enfants est en danger, leur avenir est hypothéqué, elles sont exposées à d’énormes maladies » a fait remarquer Dométo Sodji, directeur exécutif de l’ONG FAMME.

C’est à travers de diverses activités que ce projet sera mis en exécution. Ensemble, ces associations seront mises en contribution pour que les différentes actions soient mises en œuvres pour que les objectifs de ce projets soient atteints.

Mme. Andréa AZIABOU,chargée de programme régional à WILDAF-AO.

« On a des ateliers de formation comme celui-ci, où on va renforcer la capacité de trente organisations de la société civile qui interviennent dans la santé de reproduction, également sur les questions de genre et plaidoyer, en dehors de cela nous allons mettre en place un mouvement social qui va mobiliser et sensibiliser la population afin de former une synergie pour lutter contre les mariage précoce et forcé. On va plus contribuer à mettre en place un mécanisme qui va renseigner les jeunes filles sur leurs droits surtout de santé de reproduction. C’est tout un travail de sensibilisation des leaders religieux et traditionnels qui se fera pour mettre les jeunes filles au pas pour qu’elles puissent comprendre ce qui est leurs droits » a précisé Andréa AZIABOU, chargée de programme régional à WILDAF-AO.

Vue d’ensemble des participants

Pour rappel, ce projet financé par Ampliflychange, va se dérouler sur deux ans et ambitionne d’outiller les organisations de la société civile afin qu’elles mettent au cœur de leurs actions la lutte contre le phénomène du mariage précoce et forcé pour une protection des filles.

Pascal Lossou

Copyright © All rights reserved. | VITRINENEWS.INFO. Tous droits réservés