Diplomatie/Départ des forces françaises du Niger : Niamey sollicite la facilitation de Lomé

Le Niger compte sur le Togo pour sortir de sa crise socio-politique. Une délégation nigérienne a rencontré ce lundi 07 novembre le chef de l’État, Faure Gnassingbé pour tout d’abord apporter la gratitude du conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) au peuple togolais particulièrement au président de la république.
La délégation est conduite par le général Salifou Mody, ministre de la Défense du Niger. Avec le chef de l’État Togolais, la délégation a fait d’abord le point de la situation du pays avant de poser sa doléance au président togolais. C’est également une occasion de discuter de l’accord entre la junte et la France pour le départ des forces françaises au Niger. Dans cet accord, les dirigeants nigériens souhaitent que le Togo ait son regard dans l’exécution et aussi que le président de la république soit le facilitateur dans les discussions pour un aboutissement heureux.
« Dans cet accord, nous avions exigé qu’un certain nombre de pays soient garants. Nous avions demandé à ce que les États-Unis qui disposent de personnels militaires sur notre territoire puissent servir de garant. Puis nous avons surtout exigé que le Togo, notre pays frère, pour toute la contribution que ce pays ne cesse de nous apporter, soit notre garant dans cet accord. » a fait savoir le général Salifou Mody.
Il est à noter que le retrait des forces françaises au Niger est en cours et se déroule sans incident, et les moyens aériens français sont en préparation pour le départ. Dans sa prise de parole le ministre Robert Dussey, chef de la diplomatie togolaise a condamné les prises de pouvoir par la force mais il a fait la disponibilité du Togo à venir en aide au Niger pour la stabilité du pays et la sous-région toute entière.
« Le Togo a toujours été du côté de la paix…Le Togo s’oppose toujours à toute prise de pouvoir par la force, à tout coup d’Etat. Mais dans la situation particulière de votre pays , le Togo comprend et s’engage à vous aider et le Togo veut ainsi s’aider pour qu’il y ait la paix, ,l’harmonie et la stabilité dans notre sous-région. Selon le président de la République, Faure Gnassingbé, si rien n’est fait pour la situation au Niger, c’est toute la sous-région qui va s’ébranler. Et donc, aider le Niger, c’est aidé la CEDEAO tout entière » a déclaré Robert Dussey, ministre togolais des affaires étrangères.
Le Togo a montré sa disponibilité à apporter sa contribution en tant que facilitateur dans cette crise qui secoue le Niger.
Pour rappel, le 27 juillet dernier, le président élu du Niger, Mohamed Bazoum, a été renversé par des militaires qui ont pris le pouvoir ce qui a provoqué le mécontentement de la communauté internationale notamment la CEDEAO qui impose des sanctions financières strictes au pays en particulier la fermeture des frontières avec les pays limitrophes de l’institution régionale sauf le Mali et le Burkina Faso qui eux aussi sont sous sanctions.
La rédaction