Togo/Convention collective de la presse privée : Le SYNJIT alerte sur la fin du moratoire

Le moratoire de douze (12) mois accordé aux responsables des médias pour mettre en application la convention collective , arrive à échéance le 31 décembre 2023. Le Syndicat National des Journalistes Indépendants du Togo rappelle dans un communiqué à tous les journalistes employés dans le secteur privé au Togo que, le moratoire d’un an accordé aux patrons de presses en vue de l’application de la convention collective signée le 14 octobre 2022, finit en cette fin d’année 2023 .
La convention collective, fruit de négociations constructives entre les organisations représentatives des employés des médias privés, notamment le SYNJIT et l’UJIT, et celles patronales à savoir le CONAPP, le PPT, l’URATEL, l’ATOPEL et l’OPPEL, vise à améliorer les conditions de travail des journalistes, à garantir leurs droits et à assurer une relation harmonieuse entre employeurs et employés. Le moratoire d’un an avait donc été instauré à la demande des organisations patronales, dans le but de leur permettre de se préparer à la mise en œuvre de cette convention.
‘’La décision d’accepter ce moratoire, quoi qu’étant difficile pour les représentants des employés aux discussions, a été prise dans le seul but de maintenir les relations de confiance créées entre les parties prenantes aux discussions’’, précise le SYNJIT.
Le syndicat rappelle que, durant la période de ce moratoire, il était entendu que, les patrons de presses privées au Togo fassent preuve de bonne volonté, en commençant par améliorer les conditions de vie et de travail des employés. Mais il constate amèrement que cette bonne volonté, malgré la confiance qui leur a été faite, ne s’est pas vraiment manifestée. Même le changement du SMIG qui est passé de 35.000 à 52.000 FCFA, ne s’est reflété d’aucune manière dans le traitement réservé aux journalistes employés dans le privé au Togo. ‘’Ils continuent de croupir dans la misère, de raser les murs, et de picoler lors des évènements organisés dans le pays, pour avoir de quoi vivre’’, estime-t-il. Le SYJIT trouve cela totalement inacceptable.
Avec l’expiration imminente de ce délai de moratoire, le SYNJIT appelle tous les journalistes à commencer par se mobiliser et à agir, en vue de l’application effective de cette convention collective pour laquelle ils ont consacré une décennie de lutte syndicale.
Il est crucial, écrit-il, que chaque professionnel de la presse comprenne l’importance de cette démarche collective, pour garantir des conditions de travail équitables et respectueuses au sein de la presse privée togolaise.
Le SYNJIT invite tous les journalistes à être prêts pour participer activement à toutes initiatives visant à exprimer son engagement en faveur de l’application de la convention collective de la presse privée togolaise.
Il invite le Directeur du Travail, Président du Comité de Suivi de l’application de la convention, en collaboration avec le ministère de la Communication et des Médias, à convoquer d’urgence, une réunion à ce sujet. Le Syndicat croit fermement que l’unité des journalistes renforce sa capacité à défendre leurs droits et à contribuer à l’épanouissement de la presse au Togo.
Pascal Lossou