Togo: Litige foncier à Akato, la collectivité Massémé poursuit les travaux malgré l’ordonnance de sursis

Le Togo n’a pas encore fini avec les litiges fonciers. La collectivité Massémé continue de mener des travaux sur les 93 hectares à problème à Akato-Avoémé malgré l’ordonnance de sursis de la cour d’appel émise le 19 Novembre dernier.
En effet, deux collectivités, Massémé et Avoussou sont en situation conflictuelle à Akato-Avoémé dans le canton d’Aflao-Sagbado dans le golfe 7 sur un litige foncier. La collectivité Massémé se réclame des 93 hectares de la localité tandis que les Avoussou remontent le temps et attestent que la première personne à occuper le village fut leur ancêtre, un Avoussou. Après une première décision de la justice donnant droit aux Massémé sur 39 hectares et à la collectivité Avoussou sur 54 hectares, une autre décision de la cour d’Appel viendra abroger la précédente et donne le droit de propriété de tous les 93 hectares aux Massémé avant que la décision de sursis ne vienne tout récemment pour arrêter les travaux sur les lieux. La collectivité Avoussou déplore la continuité des travaux par leurs adversaires malgré cette décision de la cour d’Appel entérinée par la cour suprême.
« On nous a tous signifié une ordonnance de sursis mais ils (collectivité Massémé) viennent toujours faire leurs activités sur le terrain. Ils écrivent sur des murs, ils continuent par faire des ventes et des constructions, il y a des gens à qui des portes ont été ôtées des clôtures, ils font du n’importe quoi pour intimider, menacer des gens sur le terrain et nous ne pouvons pas supporter » a expliqué Tavina Kwami Avoussou, mandataire de la collectivité Avoussou.
La collectivité Avoussou lance donc un appel aux autorités judiciaires et au président de la république à intervenir dans cette affaire afin d’en trouver une solution définitive.
« Nous invitons le gouvernement et les autorités judiciaire à veiller sur cette affaire, nous ne savons pas où aller avec notre trône si on nous chassait d’Akato or nous sommes aussi togolais. Il y a une borne qui est enterrée dans ma maison et même dans la maison du chef pour nous signifier que nous occupons illégalement la partie. Nous ne voulons que la paix ici à Akato et donc nous demandons aux autorités nous venir en aide pour que nous finissons définitivement avec cette affaire » a insisté Tavina Kwami Avoussou.
« Nous interpellons le chef de l’Etat et notre instance judiciaire à rendre une décision correcte pour la paix à Akato » a ajouté Komlanvi Hégnon, porte-parole de la famille Avoussou.
La situation est confuse et il est important que les voix les plus autorisées se prononcent pour situer les deux collectivités sur cette affaire qui commence déjà par faire des dégâts.