Togo/Octobre rose : MFU et ASSAFETO en guerre contre les cancers du sein et du col de l’utérus

Octobre rime souvent avec de différentes actions de lutte contre le cancer. Ne voulant pas être du reste, le Mouvement des Femmes Unir (MFU) et l’Association des Sages-Femmes du Togo (ASSAFETO), ont conjointement lancé une campagne nationale de sensibilisation, de dépistage et de prévention des cancers du sein et du col de l’utérus.
La lutte contre le cancer doit être l’affaire de tous et les deux mouvements l’ont bien compris, c’est ce qui exprime ce combat farouche que les deux associations mènent contre ce tueur silencieux.
En lançant cette campagne de sensibilisation et de dépistage,les deux mouvements envisagent toucher plus de 200 femmes à Lomé et globalement 1500 femmes sur tout le territoire.
En lançant officiellement cette campagne ce mardi 10 octobre, la ministre en charge de l’Action sociale a souhaité que ce mois d’« octobre rose » soit placé sous le signe de la solidarité envers les plus défavorisées qui sont, aussi souvent, les moins informées.
« Je voudrais particulièrement exprimer ma gratitude au Mouvement des Femmes Unir (MFU) et à l’Association des Sages-Femmes du Togo (ASSAFETO), qui à travers cette campagne, nous donnent l’occasion de renforcer la connaissance de la population togolaise sur le cancer de sein et le cancer du col de l’utérus » a laissé entendre la ministre Adjovi Lolonyo Apédoh-Anakoma.
Placée sous le slogan : « Tous ensemble, luttons contre les cancers féminins », cette campagne cadre bien avec la politique du Gouvernement en matière de santé au Togo. En effet, sous le leadership du Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, le Togo s’est engagé depuis des années dans la lutte contre le cancer à travers diverses dispositions prises, notamment la création d’un programme national de lutte contre le cancer en 2009, la création en 2015 d’un institut national du cancer, l’élaboration d’un plan national de lutte contre le cancer du col de l’utérus et l’approbation de la construction du centre international de cancérologie de Lomé.
Photo de famille des participants à la cérémonie de lancement officiel de la campagne de sensibilisation
Pour la ministre, le meilleur moyen pour les femmes d’accroître leur chance de guérison quand un cancer se déclare est le dépistage précoce.
Elle a exhorté tous les autres acteurs à s’inscrire dans la vision du Chef de l’État et à s’associer aux initiatives du Gouvernement pour agir contre cette maladie insidieuse qui ronge à petit feu et dont le diagnostic tardif est très lourd de conséquences.
« Chères sœurs, je nous invite à nous faire dépister régulièrement, de même que nos jeunes filles, pour une meilleure protection contre cette maladie » a précisé la ministre en Charge de l’Action sociale.
Soulignons que le cancer du sein est le plus répandu des cancers féminins, suivi par celui du col de l’utérus. Selon l’OMS, près d’une femme sur douze développe un cancer du sein dans sa vie. En 2020, le rapport de l’observatoire mondial du cancer donne une estimation de 5 208 cas diagnostiqués au Togo avec pour la même période 3 486 décès. Malheureusement, la cause unanimement identifiée est le dépistage tardif. Une prise en charge précoce permet donc d’améliorer significativement le pronostic ainsi que le taux de guérison. Si dans les pays occidentaux 9 femmes sur 10 guérissent de cette maladie, en Afrique subsaharienne et par ricochet au Togo, à peine une à deux femmes survivent à cause du dépistage tardif.
La rédaction