mai 22, 2025

Récépissé No 0054/HAAC/07-2022/pl/P

Togo/Principes d’entretiens et collecte d’information : SMPDD renforce la capacité des forces de l’ordre et de sécurité


Ce 12 octobre 2023, à Lomé, a débuté un atelier de formation destiné aux forces de l’ordre et de sécurité. Il porte sur les méthodes d’interrogatoires non coercitives et les principes d’entretiens efficaces pour les enquêtes et la collecte d’informations. Cet événement est organisé La Solidarité Mondiale pour les Personnes Démunies et les Détenus (SMPDD), en collaboration avec la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), et financé par le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH).

Photo de famille des participants

« L’objectif de cet atelier est de sensibiliser les forces de l’ordre et de défense à l’importance de modifier leurs méthodes d’interrogatoire lors des enquêtes et de la collecte d’informations. Pendant deux jours, les participants auront l’occasion de partager leurs expériences, d’approfondir leurs connaissances et de renforcer leurs compétences en vue d’améliorer les pratiques d’interrogatoire et de collecte d’informations, tout en respectant les droits de chaque individu. Les participants vont également réfléchir aux principes de Mendez qui préconisent des entretiens non coercitifs fondés sur l’établissement d’une relation basée sur la science, la légalité et l’éthique. Ces principes impliquent notamment l’application de garanties juridiques et procédurales tout au long du processus d’entretien. Ils intègrent le droit à un ensemble de recherches scientifiques solides et en constante expansion portant sur les méthodes d’entretien les plus efficaces pour obtenir des informations précises et fiables de la part d’une personne interrogée.

Vue arrière de la salle

Selon Joël Kessouagni, directeur des programmes au SMPDD, les autorités en charge de l’application de la loi et autres organes impliqués dans les enquêtes ont une lourde responsabilité en ce qui concerne la protection et la sécurité civile, à travers la détection, la prévention, ainsi que la réalisation d’enquêtes sur des affaires criminelles, tout en garantissant les droits humains. Cependant, des méthodes telles que les interrogatoires coercitifs et les aveux forcés peuvent porter atteinte à l’efficacité des renseignements obtenus des enquêtes et, par ricochet, nuire profondément au système judiciaire. C’est pourquoi nous sommes précisément ici pour attirer l’attention des forces de sécurité et de défense sur l’importance de modifier les méthodes dans les enquêtes et la collecte d’informations. Cet atelier va permettre d’être outillé sur des méthodes efficaces qui garantiront la dignité des personnes impliquées dans des affaires criminelles et aussi garantiront leurs droits humains de manière générale.

Dans son discours d’ouverture, le représentant du garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation, a encouragé les participants à améliorer leurs pratiques professionnelles et à préserver les fondements de notre société démocratique. Il a souligné l’importance de maintenir la confiance du public envers les institutions de sécurité, de lutter contre la torture et de protéger les droits de l’homme dans l’exercice de leurs fonctions.

Étaient présents pour la cérémonie d’ouverture de cet atelier le représentant du garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation KADANGA Tchalim, le Président de la CNDH et son Vice-président SANVEE ohini Kwao Didi, ainsi que les divers corps des forces de l’ordre et de défense.

En rappel, l’organisation de cet atelier est l’une des grandes étapes contenues dans le projet « Contribution à la lutte contre la torture et la corruption dans la chaîne pénale » porté par la SMPDD. »

Aimé A.

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