Togo/Politique : Des OSC et partis de l’opposition mutualisent leur force contre la nouvelle constitution

Les organisations de la société civile (OSC) et certains partis politiques de l’opposition (ANC et FDR) mettent ensemble leur énergie pour faire bloc face à ce qu’ils appellent le coup d’état constitutionnel. Une Charte de résistance vient d’être signée, ce lundi 3 mars 2025 à Lomé. L’objectif est d’atteindre une mobilisation nationale pour rétablir la légitimité de la Constitution de 1992.

À l’initiative de cette charte, on retrouve des partis politiques de l’opposition comme l’ANC et les FDR ainsi que des organisations de la société civile comme Novation Internationale, Tournons la Page-Togo, le Front Citoyen TOGO DEBOUT, les Femmes Pyramide, FDCI, WELL Togo, AJAAH, ATDH, DRPDPS, ABEJ.
Ces organisations de la société civile et les formations politiques contestent ce qui qualifie de passage en force à un régime parlementaire instauré par la nouvelle loi fondamentale. Elles dénoncent l’adoption et la promulgation de la nouvelle Constitution, qu’elles jugent illégitime et contraire à la volonté populaire exprimée en 1992 lors du référendum sur la Constitution de la IVe République. A en croire ces organisations, cette réforme vise à pérenniser le pouvoir en place, consolidant près de six décennies de gouvernance du même régime.

« Nous sommes conscients que cette lutte sera longue et difficile. Mais nous n’aurons de cesse de la poursuivre tant que nous n’aurons pas mis fin à la dictature qui opprime le peuple togolais depuis si longtemps », assurent-ils.
En outre, la charte prévoit également une ouverture à toutes les forces de l’opposition et de la société civile, y compris la diaspora togolaise, qui s’engage dans le même combat afin de construire une dynamique de mobilisation plus large.
Pour sa première sortie, le groupe de travail annonce un grand meeting de sensibilisation sur le 23 mars prochain afin d’accéder à son but qui est d’amener la mouvance présidentielle à retirer la nouvelle constitution. Les partis politiques et des organisations de la société civile appellent les Togolais à répondre massivement à leur invitation.
Cependant, rien ne semble inquiéter le pouvoir , les 20 sénateurs à nommer par le chef de l’Etat sont connus, ce qui consolide la mise en place du sénat, institution qui annonce l’installation des autres de la 5e République.
Sédem Djodji