Togo : Les parlementaires ont redefini les attributions du DAGL

Le district Autonome du Grand Lomé dispose désormais de ses attributions pour son opérationalisation .
A l’unanimité, les députés ont voté ce jeudi 30 juin deux projets de loi. Le premier concerne la décentralisation et les libertés locales, le deuxième traite des attributions et fonctionnement du district autonome du grand Lomé.
Les travaux ont été conduits par Yawa Djigbodi Tsègan, présidente de l’Assemblée nationale en présence de Payadowa Boukpéssi, ministre d’Etat, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires.
Les deux projets de loi adoptés visent à apporter des clarifications et des réponses à certaines interrogations afin de garantir à la population togolaise un développement paisible, harmonieux et durable.
Pour ce qui concerne le premier projet de loi lié à la décentralisation et aux libertés locales, les innovations sont relatives à la création des groupes d’élus au sein des conseillers municipaux et régionaux pour instituer plus de cohésion au sein des élus. A cela s’ajoute l’institution d’une conférence territoriale de l’action publique dans les régions, en vue de soutenir l’exécution concertée des compétences.
Cet outil met également l’accent sur les dispositions relatives à la destitution du maire et de ses adjoints, le rôle de coordination dévolu aux conseils régionaux et réduit la durée des sessions des réunions des conseils municipaux et régionaux de quinze (15) à dix (10) jours maximum par trimestre.
Le deuxième projet qui est lié aux attributions et fonctionnement du district autonome du Grand Lomé (DAGL), apporte des précisions sur les attributions des différentes collectivités territoriales qui cohabitent sur le territoire du district autonome et règle la question de coordination de certaines activités exécutées dans le cadre des compétences exercées par les treize (13) communes.
Les nouvelles dispositions introduites vont permettre au district de s’assurer de la qualité d’exécution des tâches, en particulier celle relative à la salubrité dans l’ensemble de la capitale. Il convient de souligner également que les compétences du district autonome du Grand Lomé, sont étendues à d’autres domaines, notamment le soutien aux politiques d’égalité et d’harmonisation du développement de l’ensemble du territoire du district autonome.
En modifiant des dispositions dans un souci de clarté et de précision, le gouvernement entend donner des outils adéquats aux autorités locales pour un fonctionnement et un développement harmonieux et intégral de l’ensemble des collectivités sur le territoire national.
« Ces réformes concernent l’adressage des voies, la durée des sessions des conseils des collectivités territoriales de même que la création des groupes d’élus au sein des conseillers municipaux et régionaux. En ce qui concerne le district autonome du Grand Lomé, les réformes concernent l’extension de ses compétences comme l’adressage ainsi que d’autres compétences. La mise en œuvre de ces nouveaux textes nous permettra de clarifier certaines dispositions et permettront que la décentralisation soit mieux comprise et qu’elle soit plus renforcée. Le gouvernement s’engage à mettre en œuvre ces lois et nous vous rendrons compte régulièrement de leur mise en œuvre », a indiqué Payadowa Boukpéssi, ministre d’Etat, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires.
En votant la loi sur la décentralisation et les libertés locales ainsi que celle portant attribution et fonctionnement du district autonome du grand Lomé,
« L’Assemblée nationale apporte sa caution au développement harmonieux, durable des collectivités sur le territoire national et contribue à assurer une meilleure allocation des ressources mobilisables en cohérence avec les orientations stratégiques des politiques publiques sur la période 2023-2025, les engagements internationaux auxquels le Togo a souscrit conformément aux priorités du gouvernement définies dans la feuille de route gouvernementale Togo 2025 », a souligné la Présidente de l’Assemblée nationale.
Notons que le débat d’orientation budgétaire a vu la participation de Sani Yaya, ministre de l’économie et des finances, comme commissaire du gouvernement. On note que sur la période 2023-2025, la croissance moyenne annuelle du PIB serait de 6,8%, passant de 6,5% en 2023 à 7% en 2025. Et l’inflation est maîtrisée à 3%.