États-Unis: L’ancien président Jimmy Carter tire sa révérence à 100 ans
Le 39e président des États-Unis n’est plus. Jimmy Carter. Ce franc-tireur, champion des droits humains et critique averti de la politique étrangère des Etats Unis, est mort ce 29 décembre, à l’âge de 100 ans probablement à la suite d’une crise de cancer du foie.
L’ex-dirigeant démocrate avait commencé à recevoir des soins palliatifs et souhaitait y passer le temps qu’il lui restait après une série d’interventions chirurgicales, avait annoncé à ce moment sa fondation En 2015, il a révélé qu’il souffrait d’un cancer qui foie qui se propageait alors à d’autres organes. Il a aussi été traité pour un cancer du cerveau.
Qui est Jimmy Carter ?
Père de quatre enfants, fervent chrétien baptiste (surnommé « Deacon », « diacre », par le «secret service ». Premier président américain de l’histoire à atteindre l’âge de 100 ans, Jimmy Carter prit les rênes du pays en janvier 1977. Il s’est défait de Gerald Ford, vice-président et successeur de Richard Nixon. Jimmy Carter céda la présidence américaine quatre ans plus tard au profit de Ronald Reagan. Contrairement à ses prédécesseurs, le jour de sa prise de fonction, il traverse Washington à pied. Il est qualifié de Président faible selon ses détracteurs, idéaliste selon ses supporters.
En 1982, il devient enseignant à l’Université d’Emory à Atlanta et crée avec sa femme le Carter Center. Les objectifs de la fondation tels que « Récompenser la paix. Se battre contre la maladie. Construire l’espoir » sont portés dans une centaine de pays. Le centre Carter a supervisé une quarantaine d’élections depuis sa création : Venezuela, Nigeria, Chine… Jimmy Carter, devenu chantre de la paix, a aussi mené des délégations au travers de plusieurs crises : en Éthiopie et en Érythrée en 1989. L’ancien président s’est déplacé dans environ 150 pays. En 2002, il est notamment le premier ex-chef d’État américain à se rendre à Cuba depuis le coup d’État de Fidel Castro de 1959 : il prononce alors un discours à la télévision d’État, en direct et sans coupure, et prône le rapprochement entre Washington et La Havane.
Il obtient le Prix des droits humains des Nations unies en 1998, médaille présidentielle de la Liberté, la plus haute distinction civile américaine, en 1999. Et surtout, prix Nobel de la Paix en 2002.
Jimmy Carter apparaissait encore ces derniers temps régulièrement sur des chantiers humanitaires. Il conseillait encore récemment Donald Trump de « dire la vérité » et… de « moins tweeter ».
Sédem Djodji