Togo/Médias : La HAAC suspend RFI et France 24 pour trois mois

L’instance de régulation des médias au Togo suspend les diffusions de Radio France Internationale (RFI) et de la chaîne de télévision France 24 ce lundi 16 juin pour trois mois .La HAAC accuse les medias français d’avoir « relayé des propos inexacts et tendancieux »
La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) met temporairement fin pour une durée de trois (03) mois, à la diffusion de France 24 et Radio France Internationale (RFI) sur le territoire togolais, a indiqué Pitalounani Telou, président de la HAAC dans un communiqué du 16 juin à Lomé.
« Plusieurs émissions récentes ont relayé des propos inexacts, tendancieux, voire contraires aux faits établis, portant atteinte à la stabilité des institutions républicaines et à l’image du pays », indique la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC),
En se référant aux termes du communiqué , la HAAC estime que cette mesure fait suite à des manquements répétés, déjà signalés et formellement rappelés, en matière d’impartialité, de rigueur et de vérification des faits.
L’institution dirigée par M. Telou fait savoir que la liberté de la presse ne saurait être synonyme de désinformation ou d’ingérence raison pour laquelle « cette décision s’inscrit dans une logique de régulation responsable, soucieuse de préserver l’ordre public, la cohésion nationale et la dignité des institutions », peut-on lire .
Dans un communiqué, les directions de RFI et France 24 disent avoir « appris avec surprise la suspension sans préavis de leur diffusion ». RFI et France 24 « réaffirment leur attachement indéfectible aux principes déontologiques du journalisme, comme leur soutien à leurs équipes qui délivrent chaque jour une information rigoureuse, indépendante, vérifiée, impartiale et équilibrée dans le respect des dispositions de la convention signée entre la HAAC et France Médias Monde »
La HAAC rappelle que « Les règles qui encadrent le journalisme au Togo s’appliquent à tous, sans distinction », martèle le communiqué.
La rédaction